Le programme dépasse ainsi largement l’idée d’une simple pension et s’applique à y restituer les éléments structurants d’un foyer. Dans un site paysager et architectural à haut potentiel mais aujourd’hui en désordre, l’unité de vie offrira un volume élégant, exposé favorablement à la lumière naturelle.
Conçue pour accueillir 11 jeunes et un éducateur, il s’y organise une privatisation progressive du rez-de-chaussée vers l’étage, depuis le centre de formation commun vers l’unité de vie, son « grand palier » et ses chambres. Cette transition est également perceptible d’ouest en est. La façade ouest, en dialogue avec l’espace public, confère une présence particulière au grand palier d’étage par sa baie translucide en longueur à l’échelle du bourg. A l’est, la façade d’aspect domestique est rythmée par les lieux de vie, chambres et séjours, en rapport intime avec le parc du domaine.
Traité comme un lieu au temps suspendu et coupé de l’extérieur, saturé de blanc, le « grand palier » d’étage remplace le couloir préexistant au profit d’un espace qui met toutes les chambres en lien sans hiérarchie. L’orientation des chambres vers la lumière du matin, la translucidité des baies et la vue sur le ciel ménagée par une large verrière induisent un environnement propice à l’intimité et au travail concentré. Les salles de bain individualisées et les sas d’entrée des chambres forment un « bandeau » qui isole phoniquement ces espaces du bruit de la rue.