Espace d’exposition et salons privés
En contre point des volumes de la rue du cloître Saint Merri, que nous avons restructurés par le passé, et qui développent des volume irréguliers contraints par un bâti ancien, au bénéfice de certaines expositions, l’espace d’exposition de la nouvelle galerie exigeait, par la volonté de la galeriste, une géométrie parfaitement régulière, un « white cube », neutre à certains égards.
Pour fabriquer ce volume, il fallait délimiter cet espace par des cloisons rattrapant l’oblique de la parcelle, et lui donner la meilleure hauteur possible sous plafond au profit de l’accrochage d’œuvres hautes. Le retroussement de poutres longitudinales en béton existantes, qui parcouraient le volume dans la longueur, a permis cette optimisation.
La rationalisation des réseaux de ventilation, de chauffage et d’éclairage, comportant des trappes et des grilles fabriquées sur mesure pour une meilleure dissimulation, a prolongé cet effort d’effacement au profit d’un espace épuré.
À l’axe des encoffrements de plafond, qui rétablissent la symétrie, la verrière, juchée sur un puits de jour en longueur, transforme l’espace initial en apportant une nouvelle hauteur. Les parois latérale rencontrent les chevrons métalliques dans un détails d’assemblage ménageant un joint creux sur leur pourtour. Le verre dépoli empêche la vues de bâtiments alentours au profit d’une lumière intérieure diffuse et par le positionnement de cet espace en cœur d’ilot, relativement constante.
Les espaces d’accueil et d’exposition sont revêtu d’une pierre de bourgogne.
Les éclairages procèdent, dans l’espace d’exposition, de lignes de wallwashers permettant une lumière homogène sur toute la périphérie. Ces lignes sont doublées rails et de spots permettant, en complément, une lumière directionnelle.
Pour transporter les œuvres dans les salons privés voisins, reliés eux mêmes à l’espace de stockage, une grande porte invisible sur pivot (2,9m x1,65m) occupe le fond de l’espace. Sa surface, identique à celle des cloisons, peut faire l’objet d’accrochage d’œuvres. Cette porte est aussi indiquée comme sortie de secours complémentaire.
Deux salons privés sont contigus à l’espace d’exposition. Ils ont pour fonction l’accrochage d’œuvres en parallèle de l’exposition en cours à l’attention de collectionneurs intéressés par d’autres artistes de la galerie. Ils se différencient de l’espace d’exposition par un effet chaleureux d’intériorité permis par le sol en moquette – celle-ci est réalisée à base de filets de pêche récupérés. Le plus grand salon est agrémenté de fauteuils, d’une table de réunion et d’une bibliothèque. Le second est directement connecté à une espace de stockage, où un dispositif sur rails permet de montrer aux collectionneurs des tableaux tour à tour.
Espace d’accueil
Conçu comme un entonnoir retardant, pour les mettre en valeur, l’accès aux expositions, l’espace d’accueil est meublé d’un côté, d’une banque d’accueil en corian blanc et à l’opposé, plus loin, d’un long banc en chêne massif de 5,30m de long. Deux bandes lumineuse viennent au plafond à leur aplomb pour structurer cette entrée.
Les bureaux
Les bureaux, de part et d’autre de l’espace d’accueil, sont ouverts parcimonieusement sur ce dernier par l’intermédiaire de fenêtre étroites se répétant en une série conférant un rythme à ce volume de transition.
Les bureaux ont le même traitement que les salons privé ; leur sol en moquette reçoit la lumière douce d’un éclairage de qualité. Ils sont dotés de parois menuisées intégrants des placards, étagères et bibliothèques épurés.